Commercial Bank Centrafrique: La Commercial Bank Centrafrique sur le chemin de la performance

Après une période de difficultés, la Commercial Bank Centrafrique (CBCA) renoue avec la croissance et voit ses parts de marché augmenter grâce à la forte implication de l’État dans sa restructuration et dans sa relance.

Il a déjà fière allure, le bâtiment en construction qui va abriter le siège de la Commercial Bank Centrafrique (CBCA). Lancés le 7 février 2020 par le président de la République Faustin-Archange Touadéra lors d’une cérémonie grandiose en présence de membres du gouvernement, les travaux consistent en la réalisation d’un immeuble R+3 comprenant 73 bureaux, pour un coût global de 1,4 milliard de FCFA. À en croire le directeur général de la banque Hervé Kogboma Yogo, « la construction de ce siège met en relief la matérialisation concrète d’une ferme et forte volonté de la Commercial Bank Centrafrique d’accompagner la dynamique gouvernementale de construction d’une économie solide et dynamique. C’est pourquoi le lancement de ces travaux est plus qu’un symbole : il constitue une remarquable étape supplémentaire dans la marche de la CBCA. » Henri-Marie Dondra, le ministre des Finances et du Budget, ne tarit pas d’éloges sur l’édification de cet immeuble ultramoderne et spacieux qui incarne l’esprit de conquête dans lequel s’inscrit désormais le management de la banque, déterminé à s’impliquer à fond dans l’élan de marche en avant du pays aux côtés du gouvernement. La preuve, le directeur général de la CBCA Hervé Kogboma Yogo a entamé l’extension des services de la banque à certaines villes de province pas encore couvertes, concomitamment avec le déploiement de moyens de paiement modernes tels que la carte Visa, opérationnelle à l’international. Il faut dire que déjà, la CBCA possède dans son coeur de métier des bases solides qui lui servent de tremplin pour se propulser vers l’avant. « Nous proposons toute une série de produits qui sont désormais des « classiques » des banques : découvert automatique, carte bancaire à relief, e-Banking… Notre secret, c’est juste le sérieux dans le travail que nous faisons, qui se reflète dans la satisfaction de nos clients, et donc dans notre réputation. Notre système de crédit est aussi très attractif sur le marché », analyse le directeur général. Qu’il s’agisse de grandes entreprises, de PME, d’industries ou même de particuliers, la CBCA développe
une offre alléchante et variée. « Aujourd’hui, nous sommes en train de mettre un accent particulier sur les PME-PMI, car ce sont elles qui font l’économie. Depuis deux ans, nous développons des techniques de financement qui leur sont dédiées, c’est une vraie source de satisfaction pour nous. Les particuliers fonctionnaires d’État constituent également une large part de nos clients, et réciproquement, nous sommes depuis des décennies la première banque pour ce qui est du financement de la fonction publique centrafricaine », développe Hervé Kogboma Yogo. Enfin, dans sa clientèle, la Commercial Bank Centrafrique compte  également des entreprises actives dans les hydrocarbures, comme Total et Tradex, ainsi que des sociétés de l’hôtellerie, du BTP, du commerce, du bois…

Pour consolider sa place sur le marché centrafricain malgré la concurrence, c’est en innovant que la banque modernise sa stratégie de séduction de la clientèle. « Nous finançons beaucoup l’économie. Nous mettons aussi un accent particulier sur la qualité de l’accueil réservé à la clientèle, c’est ce qui fait un peu notre particularité. Je suis très satisfait de voir que nos chiffres sont nettement au vert, tant en termes d’effectif clients, qui croît chaque jour, qu’en termes de réalisations. Nous sommes la première banque aujourd’hui sur plusieurs critères, dont le financement de l’économie avec plus de 40 milliards de FCFA d’engagements. De leur côté, les fonds propres sont passés de 5,3 milliards de FCFA il y a trois ans à 9,5 milliards aujourd’hui », détaille le dirigeant. Autant le dire, la performance est au rendez-vous grâce à l’approche dynamique impulsée par le directeur général et basée à la fois sur l’écoute de la clientèle et sur l’innovation. Autre preuve de la bonne santé financière de la CBCA, les travaux de construction du siège ont été entièrement financés par les fonds propres de la banque. Des performances qui tranchent avec sa situation d’il y a quelques années, entre 2009 et 2013, lorsqu’elle était sous administration provisoire et a même frôlé la liquidation pure et simple avant d’être sauvée de justesse par l’État, désormais actionnaire à 85 %. Comme le confesse Hervé Kogboma  Yogo, aussi reconnaissant que confiant en l’avenir, « sans l’intervention de l’État et ses efforts énormes, on n’en serait pas là. Sa tutelle nous maintient en vie. En revanche l’État, lui, est perdant : pour des raisons techniques, alors que les fonds propres devraient être à 10 milliards de FCFA selon les exigences de la Cobac, nous n’en sommes pas tout à fait là. Cela signifie que l’État n’a pas encore bénéficié de dividendes. Peut-être pourrait-il y prétendre à partir de l’année prochaine ? » Forte de ce nouveau souffle, la CBCA, qui a ouvert des agences dans plusieurs villes du pays, est bien installée dans l’environnement financier centrafricain, où ses parts de marché sont en forte hausse. C’est d’ailleurs la seule banque à avoir gardé ouvertes ses agences en province malgré le contexte sécuritaire difficile. Afin de maintenir ses activités sur tout le territoire pour continuer à innerver l’économie nationale, la Commercial Bank Centrafrique a fait le choix, certes coûteux mais efficace, d’exploiter par précaution la voie aérienne pour convoyer les fonds dans ses agences. « Je dois dire que la situation sécuritaire s’est nettement améliorée, y compris dans les zones de conflit. Nous travaillons très bien, que ce soit à Bangui ou à l’intérieur du pays. Seule notre agence du PK5 est fermée, mais nous envisageons sa réouverture », confiait il y a peu le directeur général.

Christian Kouamen

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