Finances et Budget: L’expertise de Dondra, un nouveau souffle aux finances de la RCA

Henri-Marie Dondra, ministre des Finances et du Budget, premier secrétaire exécutif national adjoint du MCU, parti au pouvoir, brigue un siège de député aux législatives de 2020. Il s’appuie sur un bilan réussi car il a concrétisé une grande partie des réformes voulues par le chef de l’État.

a Centrafrique est un pays résilient qui, malgré des années de crises et de conflits armés, a su renouer avec une croissance économique en hausse depuis 2016, soit un taux moyen de 4 %. Pour y arriver, nous avons dû, depuis l’investiture du président Faustin-Archange Touadéra il y a 4 ans, entamer un certain nombre de réformes et maintenir une discipline budgétaire en matière de  éduction du ratio dette/PIB », expliquait avant la crise liée au Covid- 19 Henri-Marie Dondra, aussi appelé HMD, grand argentier du pays. Critiqué par certains membres du pouvoir, il est en revanche vigoureusement défendu par le Premier ministre Ngrebada, qui indique qu’il a su « gagner la confiance du chef de l’État » en mettant en oeuvre « plusieurs réformes pour assainir les finances publiques, gérer positivement le budget de l’État et augmenter les ressources intérieures du pays ». En quête d’un siège de député Aux législatives de 2020, il brigue un siège de député dans la première circonscription de Bangui au nom du MCU, le parti au pouvoir dont il est premier secrétaire exécutif national adjoint. C’est l’occasion pour cet économiste de défendre son bilan à la tête du ministère des Finances. Au titre des réformes qui lui valent l’inimitié de certains, il a suspendu dès sa prise de fonctions toute une série d’exonérations fiscales. Et annulé dans la foulée le système de mainlevées sur les importations,  un dispositif qui permettait aux douanes de mettre des biens en cours de dédouanement à disposition des destinataires, donc avant le paiement intégral des taxes dues, rendant le recouvrement compliqué, voire quasi impossible. Notons la forte implication du ministre HMD dans la première circonscription, qui lui doit plusieurs oeuvres sociales telles que la distribution de pagnes pour la journée internationale de la femme le 8 mars, de kits d’hygiène contre le Covid-19, et enfin de kits de ramadan à destination des familles musulmanes. Il a aussi mené des campagnes de salubrité dans les quartiers, fait construire quatre forages afin de donner de l’eau potable aux dispensaires, à la gendarmerie, à 36 villas et à la Cité des évolués dans le 1er arrondissement, fait installer des panneaux solaires, ou encore procédé à l’inscription de 150 jeunes à des sessions de formation à la création de TPE et de 400 personnes à une formation à l’activité génératrice de revenus (AGR) afin de bénéficier de microcrédit. Enfin, son implication dans la vie culturelle et sociale du pays fait de lui une personnalité politique à multiples facettes : il est président d’honneur de  l’Union des musiciens de RCA et fondateur de plusieurs structures telles que le centre culturel HMD et la station de radio et télévision HMD. Sécurisation des revenus de l’État En termes de gouvernance, plusieurs innovations sont à relever au sein de son propre département. Il a par exemple mis l’ensemble du ministère au digital dans  le but de faciliter les transactions. Un vent de modernisation qui s’est traduit par la mise en oeuvre de téléprocédures comme la télédéclaration et le télépaiement des impôts, de la digitalisation des règlements et services de paiement de l’État, d’un programme Sygmasystac novateur car interconnecté avec les banques de la place et de la sous-région pour payer les salaires, les bourses, les pensions et les factures, et enfin d’autres programmes tels que Patapaye concernant la numérisation des paiements des salaires via le mobile, ou encore l’installation d’un Data Center gérant les données de plusieurs entités dans le pays. Toutes ces avancées montrent que l’expertise de HMD a contribué à la sécurisation des revenus de l’État et a permis d’accroître les recettes fiscalo-douanières. Le ministre a également lancé une série d’investissements visant à renforcer le patrimoine foncier du ministère des Finances. Cela s’est traduit par plusieurs constructions, dont celle d’un immeuble en annexe du cabinet du ministère devant abriter les services rattachés et qui a abouti à la centralisation de tous les services, ou celle d’un hôtel des impôts de huit étages rassemblant lui aussi tous les services, celle d’un port sec douanier au quartier PK 26 permettant aujourd’hui d’opérer des actions de contrôle avant l’entrée à Bangui, et enfin celle du poste douanier à l’entrée de la localité de Mongoumba pour contrôler les entrées en provenance du sud du pays. Au service de la reconstruction nationale Dans la vie politique, sa mission est de concrétiser la vision du chef de l’État, qui ambitionne de jeter les bases d’une nation pacifiée, moderne et prospère au bénéfice des générations futures. Assuré de la confiance du président de la République Faustin-Archange Touadéra, inspirateur de toutes ces mesures, Henri-Marie Dondra estime que « pour sortir de notre fragilité, il nous faut aussi renforcer la mobilisation de nos ressources intérieures en modernisant le système fiscal et en nous appuyant sur des niches fiscales comme le foncier». En somme, précise le ministre des Finances et du Budget, « nous devons soutenir le président Touadéra dans ce combat pour la reconstruction nationale. Tout ce qu’il fait, c’est pour la restauration de l’État sur toute l’étendue du territoire national. Et ceci afin d’accroître la mobilisation des ressources financières du pays. »

Serge-Henri Malet

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