Un programme de réformes solides

La dernière mission du FMI qui s’est déroulée du 25 janvier au 3 février 2022 n’a pas manqué de louer les réformes mises en place par le gouvernement mais aussi la découverte, en 2021, de réserves de pétrole et de gaz.

Du 25 janvier au 3 février 2022, une équipe du Fonds monétaire international (FMI) dirigée par Luca Antonio Ricci a effectué auprès des autorités ivoiriennes une mission d’évaluation virtuelle durant laquelle ont été passés à la loupe plusieurs indicateurs du programme économique et financier de la Côte d’Ivoire : cadre macroéconomique et budgétaire, fiscalité, dette publique, etc. Le coup d’envoi de cette opération a été donné à Abidjan par le ministre de l’Économie et des Finances Adama Coulibaly. À l’issue de cette mission, l’un des aspects de la déclaration de M. Ricci faite via un communiqué indiquait que «eu égard aux risques, les perspectives à moyen terme pourraient bénéficier à la fois de la mise en œuvre d’un programme de réformes solide dans le cadre du Plan national de développement et de la découverte, en 2021, de réserves supplémentaires de pétrole et de gaz». Cependant, l’équipe du FMI s’est aussi voulue prudente en pointant les risques auxquels pourrait être confrontée l’économie ivoirienne avec «l’émergence de nouveaux variants du Covid-19, les perturbations des chaînes d’approvisionnement mondiales, les tensions géopolitiques internationales et le resserrement des conditions des marchés financiers mondiaux, avec des conséquences néfastes pour les flux de capitaux vers les marchés». Pour sa part, le ministre Adama Coulibaly a rappelé que ce passage en revue des agrégats macroéconomiques qui vise à déterminer l’état de l’économie et à définir, au besoin, les clés d’une relance reste une tradition en matière de coopération avec les institutions de Bretton Woods. En outre, justifiant le taux élevé d’inflation relevé par le FMI, il a indiqué: «Ce taux d’inflation est lié à la rupture des chaînes d’approvisionnement partout dans le monde.» Puis il a ajouté que le plus important était que son pays ait «fait preuve de résilience, avec un taux de croissance positif là où, au niveau mondial, on connaît une récession».

Louise Bibalou-Durand

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