Premier Business Forum UE-Niger: Les entreprises de l’UE à la découverte du potentiel économique nigérien

Premier Business Forum UE-Niger: Les entreprises de l’UE à la découverte du potentiel économique nigérien

Les 7 et 8 février dernier, Niamey a abrité les travaux du premier Business Forum UE-Niger auquel ont pris part plus de 700 participants, dont 400 entreprises de l’Union européenne (UE), du Niger et de la sous-région. Cette rencontre d’affaires visait à renforcer les relations avec le secteur privé nigérien afin qu’il puisse aussi intervenir dans le processus de transformation du pays.

Selon Mohamed Bazoum, le premier Business Forum UE-Niger qui a eu lieu les 7 et 8 février à Niamey avait pour objet de renforcer la coopération économique entre le Niger et l’Union européenne (UE) ainsi que de faire découvrir le potentiel économique du Niger et d’engager une réflexion commune entre les entreprises, les hommes d’affaires et les responsables politiques d’UE, d’Afrique et du Niger en vue de définir des stratégies efficaces pour la mise en valeur de ce potentiel. « Ces stratégies efficaces seront élaborées et ajustées dans le temps, l’accent devant être mis au cours de cette première édition du Business Forum sur les projets structurants choisis à cet effet », devait ajouter le chef de l’État nigérien. Mohamed Bazoum n’a pas occulté les quelques handicaps dont souffre son pays : « Pour bien résoudre un problème, il faut bien le poser. » Certes, le Niger a des faiblesses, mais aussi des atouts majeurs : sa position géographique, sa richesse en ressources naturelles dont l’eau, ses terres arables et un cheptel considérable, de nombreuses sources d’énergie, des minéraux, son héritage humain et civilisationnel, et  enfin sa jeune population, autant de paramètres qui en font « une charnière entre le nord et le sud du continent africain et entre l’Europe et l’Afrique, et un pivot de stabilisation et d’échanges commerciaux ». Il a ajouté que les entreprises et les investisseurs de l’Union européenne disposaient, outre le capital financier, des capitaux technologiques et industriels dont l’économie nigérienne a tant besoin. Pour sa part, l’ambassadeur Salvador Pinto Da França, chef de la délégation de l’UE au Niger, a expliqué que l’objectif de ce Business Forum était d’amener les entreprises sur le terrain pour qu’elles découvrent les potentialités de ce pays afin de favoriser un investissement de qualité et de promouvoir l’intégration régionale. « Il s’agit de créer le contact entre les entrepreneurs privés pour développer le secteur privé. C’est aussi l’opportunité d’établir un cadre de dialogue entre les secteurs privés, les investisseurs étrangers et les autorités sur le climat des affaires et les réformes potentielles », a-t-il indiqué. Quant au ministre nigérien du Plan Dr Abdou Rabiou, il a précisé qu’au Niger, les opportunités d’affaires ne sont pas exploitées en raison d’une aversion au risque d’investissement.

« Le Niger a fait des progrès substantiels et a mis en oeuvre des réformes très importantes dans le cadre de l’investissement, ainsi que l’ont souligné quelques institutions présentes au Niger comme la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI) », a-t-il néanmoins concédé. Ce forum aura également fourni aux investisseurs européens une meilleure compréhension du climat des affaires au Niger, de la vision du gouvernement, du potentiel d’exportation et des opportunités d’investissement qu’offre ce pays, ainsi que des occasions de rencontre avec les entreprises nigériennes ayant des projets commerciaux viables et intéressées à développer des relations d’affaires durables. Venu faire un diagnostic, le ministre du Commerce Alkache Alhada a pour sa part déclaré : « La transformation économique du Niger va se faire sur la base des perspectives nouvelles qui s’offrent à lui. Vous savez, le secteur minier était déjà assez bon, mais actuellement, avec le secteur pétrolier qui se développe, nous escomptons dans les prochaines années, de 2022 à 2026, des taux de croissance annuels autour de 9,3 %, et peut-être à deux chiffres par la suite. Nous estimons que les secteurs minier et pétrolier vont nous donner suffisamment de ressources pour pouvoir transformer l’économie, notamment le secteur agricole. » Toutes les opportunités d’affaires liées à ce premier Business Forum UE-Niger ont fait de cet événement l’une des plus importantes rencontres d’affaires de l’histoire économique du Niger, fruit de l’engagement commun des autorités nigériennes et de l’UE d’entamer une réflexion inclusive sur la promotion du secteur privé, l’amélioration du climat des affaires et les moyens de booster le développement économique et social du pays. Ajoutons que cette rencontre a également enregistré plus 700 participants, plus de 400 entreprises d’UE, du Niger et de la sous-région, plus de 50 intervenants (officiels, entreprises et banques) et 40 stands. S’y sont adjoints les ministères nigériens et des États membres de l’UE, 70 décideurs politiques nigériens, européens et bailleurs de fonds (Banque mondiale, BAD, FMI, etc.), et enfin 33 pays représentés.

Mahamadou Diallo

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