Routes: Plus de 250 projets routiers programmés en 2022

Routes

Le ministère des Travaux publics envisage de réhabiliter ou construire près de 493 km de routes afin
de compléter le réseau existant des routes principales long de 121 668,53 km.

Le 1er décembre 2021, lors de son passage devant la Commission des finances et du budget de l’Assemblée nationale, Emmanuel Nganou Djoumessi, ministre des Travaux publics, a défendu son budget 2022 s’élevant à 527 milliards de FCFA. Un budget notamment destiné à parachever en 2022 les chantiers routiers en cours, soit un linéaire de 492,22 km de routes et de 158,93 m d’ouvrages d’art. S’agissant du volet relatif à l’exécution du Programme d’entretien routier, le ministère des Travaux publics a fourni dès le 1er février dernier des précisions sur la répartition de son budget 2022 fixé à 41,48 milliards de FCFA :  sur la totalité des fonds mobilisés, 39,83 milliards de FCFA sont issus du département du ministre et 1,65 milliard provient du report des crédits de l’exercice 2021. L’ensemble de ces fonds sera utilisé dans quatre composantes. Tout d’abord, l’entretien des routes nationales et régionales, qui constitue une enveloppe budgétaire de 20,788 milliards de FCFA dévolue au financement de 61 projets pour 2 830,34 km de routes et 319,4 mètres d’ouvrages d’art. Ensuite, une ligne de budget de 13,912 milliards de FCFA affectée aux routes communales, soit la deuxième plus grosse dotation budgétaire dont les collectivités territoriales décentralisées (CTD) vont prélever, en leur qualité de maîtres d’ouvrage, 2,5 milliards de FCFA au titre de l’exercice 2022 et 955 millions pour les travaux d’entretien des routes de 11 communes. La troisième composante concerne la protection du patrimoine routier et la gestion technique des 21 stations de pesage routier fixe et représente une ligne budgétaire de 1,455 milliard de FCFA. Enfin, la quatrième composante a trait aux études et aux contrôles des travaux pour un budget de 2,264 milliards de FCFA. Des projets routiers sur l’ensemble du territoire Un aperçu de l’ensemble des projets routiers en cours de réalisation au Cameroun a été dévoilé à Yaoundé le 16 mai dernier lors d’une réunion de coordination présidée par le ministre des Travaux publics. Dans les régions de l’Extrême-nord et de l’Adamaoua, le ministre a évoqué 72 projets routiers, dont 33 en cours d’exécution. Sur le réseau de l’ouest du pays où sont situées les régions du Littoral, du Nord-Ouest (zone anglophone) et du Sud-Ouest, ce sont 123 projets routiers qui sont enregistrés. Quant aux régions du Sud, du Centre et de l’Est, elles comptent 70 projets en cours : 29 dans la région du Centre, 24 dans la région de l’Est et 17 dans la région du Sud. SND30 : au moins 6 000 km de routes bitumées prévues On observe sur tous ces chantiers la présence d’entreprises françaises telles que Razel ou Sogea-Satom. Cette dernière a réalisé la construction de la route nationale n° 15 Lena-Sengbé-Tibati-Ngatt, d’une longueur de 167,29 km et opérationnelle depuis mars dernier. D’un coût de 104,36 milliards de FCFA, elle a été financée conjointement par la Banque islamique de développement et l’État du Cameroun. Pour ce qui est du projet de construction de la route nationale n° 22 Olama-Kribi et de son lot 1 Olama-Bingambo long de 106,15 km dans les régions du Centre et du Sud, il amorce le virage de la fin grâce à Sogea-Satom. D’un coût global de 92,58 milliards de FCFA, cette route doit permettre la liaison entre les villes de Yaoundé et de Kribi en vue d’atteindre plusieurs objectifs socioéconomiques de la Stratégie nationale de développement 2020-2030 (SND30) : assurer l’approvisionnement des populations locales et l’évacuation des productions de cacao et de café, ou encore faciliter le transport des produits forestiers de cette zone jusqu’au port de Kribi. Toujours dans le cadre de la SND30, le gouvernement camerounais prévoit de bitumer au moins 6 000 km de routes et de construire un linéaire ferré de 1 500 km. Á ce jour, moins de 6 % du réseau routier camerounais long de 121 668,53 km sont bitumés.

Louise Bibalou-Durand

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