Emploi - Plus de 23 000 emplois prévus d’ici à 2024

Une étude conjointe de la Banque africaine de développement (BAD) et du gouvernement sénégalais indique que 28 852 emplois ont été créés entre 2014 et 2018. Et d’ici à 2024, l’estimation s’élève à 23 011 emplois.

Dès son élection en 2012, le président Macky Sall a élaboré le programme Yoonou Yokkuté, avec comme promesse phare la création de 500 000 emplois sur 7 ans pour les jeunes en situation de chômage. Ce programme de campagne a rapidement été remplacé par le Plan Sénégal Émergent (PSE) qui, lui, affichait l’ambition de créer 600 000 emplois d’ici à 2024. 

Mais bien que l’État sénégalais ait investi 235 millions d'euros dans les secteurs prioritaires marchands lors de la première phase du PSE de 2014 à 2018, et que la Banque africaine de développement (BAD), l’un des partenaires de premier plan du gouvernement, ait contribué à hauteur de 103,5 millions d'euros en faveur de la création d’emplois, une étude conjointe menée par la BAD et l’État sénégalais, et publiée le 1er septembre 2020, indique qu’au total, ce ne sont que 28 852 emplois qui, en quatre ans, ont été créés. 

« L'agriculture et l'agro-industrie sont les secteurs qui ont été les plus pourvoyeurs d'emplois, permettant la réduction de la pauvreté et l'augmentation des classes moyennes », souligne l'étude. De plus, elle indique que les jeunes constituent jusqu’à ce jour la couche la plus touchée par le chômage. Loin des ambitions du PSE, qui visait les 600 000 emplois, l’étude montre que se dessine plutôt d’ici à 2024 « un scénario plus réaliste, avec la création de 23 011 emplois par les investissements, soit un total de 51 863 emplois, directs et indirects, sur les phases I et II du PSE ». 

Des structures ont été également mises en place pour aider les jeunes à sortir du chômage grâce à des mécanismes de soutien à l’entrepreneuriat. Citons entre autres l’Agence nationale pour la promotion de l’emploi des jeunes (ANPEJ) et la Délégation générale à l’entrepreneuriat rapide des femmes et des jeunes (DER/FJ). S’y ajoutent les nombreux forums, colloques, conseils et salons consacrés à la problématique de l’emploi des jeunes (lire notre encadré). 

Conscient de devoir prendre des mesures supplémentaires pour créer des emplois, le chef de l’État Macky Sall a présidé en 2021 un conseil pour l’insertion et l’emploi des jeunes. Á l’issue de cette rencontre, il a annoncé une réorientation des allocations budgétaires, à hauteur de 450 milliards de FCFA sur 3 ans, pour financer ce programme d’urgence en faveur de l’emploi et de l’insertion socio-économique des jeunes. 

 

Louise Bibalou-Durand